La Chine sera dans quelques années la première puissance économique mondiale. Sa montée en puissance au cours des trois dernières décennies en fait déjà, de facto, une superpuissance. Ces dernières années, à coup de stratégie de soft power, d'ascension pacifique ou de responsabilité sur la scène internationale, Pékin a transformé sa croissance économique en une posture politique internationale. Dans le même temps, la Chine a vu sa puissance militaire se développer à grande vitesse, a durçi le ton face à ceux qui se mettent encore en travers de son chemin, a modifié sa relation avec son ennemi héréditaire taiwanais, s'est érigée comme le principal compétiteur des Etats-Unis. Cette série de textes, publiés entre 2007 et 2012, témoignent de cette exceptionnelle ascension, de ses multiples facettes, et des innombrabes défis qu'elle génère. Cette période correspond aux cinq années qui séparèrent les deux derniers congrès du Parti communiste chinois, et couvre l'arrivée au pouvoir aux Etats-Unis de Barack Obama, à Taiwan de Ma Ying-jiou, mais aussi les Jeux Olympiques de Pékin ou encore l'Exposition universelle de Shanghai. Des années fastes pour la Chine, un simple début?

Professeur de science politique à Hallym University (Corée du Sud), chercheur-associé à l'IRIS et directeur associé, sécurité et défense, à la Chaiure Raoul-Dandurand (UQAM, Montréal), il est également rédacteur en chef de la revue Monde chinois, nouvelle Asie. Auteur de plusieurs travaux sur la Corée du Nord, il suit ce pays depuis plus de dix ans